Le soir au Clair de Lune ....

Salut à tous !
Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé de sortir hier soir malgré la présence de la Lune car je souhaitais faire de nouveaux tests du système Intellipoint de mon Dobson.
Comme d'habitude, le temps de coucher les enfants, de manger, de s'occuper des trucs à faire, il est déjà plus de 22h ...
Premier essai : M3. Avec la raquette, le test n'est franchement pas concluant, rien n'apparait à l'oculaire.
Je refais quelques contrôles, mais rien à faire. Je veux bien que la Lune génère un halo particulièrement génant, mais cet amas globulaire devrait tout de même rester visible ...
Je décide d'y aller à l'ancienne : avec le PSA. Je parviens tant bien que mal à le localiser malgré le fait que trouver des étoiles est rendu plus difficile. Je confirme : on voit sans problème M3 à l'oculaire (et même au chercheur). En regardant la raquette, je constate une bonne différence de coordonnées .... Je décide de laisser tomber, je verrais ça un autre soir, et je profite un peu du spectacle. L'amas est un peu fade, peu d'étoiles résolues. L'ensemble se contente de n'être qu'une tâche floue bien visible, mais rien d'extraordinaire.
A défaut de trouver une cible du CP, je tente le planéraire. Malheuresement pour moi, Mars est déjà trop basse et hors de portée, et Jupiter ne se lèvera pas avant plus d'une heure .... Je décide d'orienter alors le tube vers un objet que je délaisse bien souvent : la Lune !
Et bien, j'avais oublié qu'elle offrait un spectacle si fantastique. La faible turbulence me permet même de monter pas mal en focale : avec mon oculaire 4,3mm, je passe à 279x !!
Je débute au Sud avec le cratère Platon. Noyé en partie dans la pénombre, on ne distingue principalement que son contour. Je descends la Mer des Pluies (enfin dans mon tube, je remonte, vue que tout est inversé )et je m'attarde une minute sur les cratère Aristillus et Archimède dont on distingue bien les détails grâce à une super mise en perspective créée par les effets d'ombres. Ensuite, direction les Monts Apennins. Cette magnifique chaîne de montagnes est elle aussi bien mise en valeur par l'effet rasant de la lumière. On se prête à rêver à déambuler aux pieds de ses monts plutôt gigantesques (5000m d'altitude, presque le double de leurs homologues terrestres en Italie). Pour l'anecdote, les Monts Hadley, qui se situent à l'extrémité Nord, ont reçu la visite des astronautes David Scott et Alfred Worden de la mission Apollo 15 en 1971. Au Sud, on distingue ce qui ressemble à une immense coulée, comme si les montagnes avaient commencé à fondre . On y trouve aussi le cratère Eratosthenes dont on aperçoit très bien un pic central, fruit de la collision avec un astéroide.
Ensuite, je descend vers le trio de cratères Ptolémée, Alphonse et Arzachel, et surtout un détour vers le cratère qui porte mon nom : Davy.
Vers 23h, je décide de plier, faut bien se lever pour bosser le lendemain.

A+

Quelle diamètre/focale utilises-tu ?

Et comment pourrait-on qualifier les turbulences dans notre secteur ? J'ai entendu dire que les flans de montagnes n'étaient pas forcément propices, notamment dans mon secteur (villé).

J'ai un peu de mal à apprécier cette notion de turbulence, y'a-t-il des saisons, des heures, des météos plus propices que d'autres ?

Oui je sais, ça fait plein de questions

Nazedaq a écrit:Oui je sais, ça fait plein de questions

C'est faux, il n'y en a jamais assez

Niveau focale, l'autre soir j'ai observé avec mon Dobson, donc 1200mm, avec un diamètre de 250mm.
Pour du planétaire, je privilégie normalement mon C8, donc une focale de 2030mm, avec un diamètre de 200mm.
C'est difficile à dire pour les turbulences. Il est vrai que les plaines sont généralement plus épargnées, et les zones montagneuses plus sensibles aux turbus. Après ça dépend pas mal de la journée. Une journée très chaude sera aussi beaucoup plus propice aux turbulences.
Mais bon, il n'y a pas de règle précise. Et puis tout dépend du type d'observation. C'est handicapant pour le planétaire et la Lune, mais pour le Ciel Profond, on est moins gêné.

Merci pour ton retour.

Oui donc la moralité de l'histoire est que le phénomène de turbulence reste volatile, par conséquent certains soirs se prêtent plutôt au ciel profond alors que d'autres permettent également le planétaire.

Par contre c'est très intéressant de savoir que tu possèdes du 200 et du 250mm, à l'occasion je jetterais bien un oeil dans un oculaire pour me représenter les possibilités.
J'hésite justement entre ces 2 diamètres.

Merci

Oui la turbulence est surtout liée à la météo, et comme elle, elle est assez imprévisible.
L'astronomie est une activité demandant une grande adaptation ...
Concernant mes instruments, pas de souci pour te montrer. Bon, bien évidemment, je n'en ramène qu'un à la fois
Par contre, il y a tout de même des différences qui ne se limitent pas qu'au diamètre : le 250 est un dobson, donc avec une monture simple dédiée à la simple observation. Le 200 est sur équatoriale, et c'est un Schmidt-Cassegrain, donc une autre formule optique. Il est plus taillé pour le planétaire en observation. Je m'en sers principalement pour la photo du ciel profond avec un réducteur de focale (ramenant la focale de F/d 10 à F/d 6.3) car il a l'avantage d'être léger et court (donc peu de prise au vent, et donc moins de vibration).
Après, il y a les instruments des autres membres qui n'hésiteront pas non plus à te les montrer

Il me faut tester l'observation dans un premier temps, c'est exactement ce que je recherche. Car j'aimerais trouver un produit hybride si la photo me taquine.

A voir...donc.
D'avance merci !