Nébuleuse du croissant le 27 août 2009 à Blienschwiller

Voici une image prise hier soir avec un filtre Halpha et traitée avec.... Iris ! Et oui, il faut bien essayer.
On est encore loin des belles images réalisées ici et là. Il faudra entre autres que je fasse des poses plus longues (15 ou 20 minutes par pose) et plus nombreuses (jusqu'à 3h de pose totale).
Si vous avez des suggestions concernant le traitement sous Iris, je suis preneur..



Composition de 10 images de 10 minutes. Dark + Offset + Flat. Prétraitement et traitement avec Iris.
Lunette Astro-Tech 111/777 + Sbig ST8

Voici les commandes que j'ai utilisées sous Iris :

• Faire un offset
  
• Faire un dark (médiane)
  
• Faire un flat (valeur de normalisation, c'est quoi ? J'ai mis au pif la valeur médiane donnée dans stats lorsqu'on sélectionne toute l'image du flat, ici 380)
  
• Prétraitement(1) sans fichier cosmétique
  
• Registration des images stellaires avec appariement 1 zone et sélection de zone cochée
  
• Addition d'une séquence avec Sigma Clipping (Coef 2, nombre d'itérations 1)
  
• Et un soupçon de hausse de la luminosité dans Gimp

Eh bien ! elle est superbe cette image Jean-Marc !
Moi qui ai toujours quelque chose à dire cette fois ci je m'abstiendrai !

Salut Jean-Marc,
Beau résultat avec ton nouveau joujou !
peut tu me poser les brutes en FTP ?
Sinon pour répondre à ta question, pour la flat il faut 2/3 de la réponse de ton capteur. Donc sous IRIS quand tu fait une normalisation il faut aussi avoir cette valeur, soit environ de 2500 à 3000. ( je crois que IRIS propose 2500 par défaut)
Ensuite tu ouvres ton dark maitre, tu fait un rectangle avec ta souris et tu tapes :
find_hot cosme xxx
Tu changes la valeur de xxx jusqu'a avoir environ 300 en valeur.
Ceci te crée le fichier cosme.
Lors du prétraitement ce fichier supprimera les pixels chauds.
Si ta MES est bonne tu peut registrer sur 1 étoile.
Recadre un peut l'image (bord noir en haut et à droite) et utilise le retrait de gradient de IRIS (zone foncée en haut à gauche et claire en bas à droite)
L'avantage du H-alpha, c'est l'absence de blooming ... et le détail.
En tout cas, c'est pour moi, ta plus belle réalisation à ce jour
Bravo !

Walcho, Frédéric, merci pour vos messages
Frédéric, je vais te transmettre les bruts (Walcho aussi, si tu es intéressé pour tes essais Iris), je serais curieux de comparer le résultat et de détailler le cas échéant la procédure.
De mon côté, je vais refaire le traitement en appliquant tes conseils.
Indépendamment du savoir faire de l'artiste (ou alors tout réside là-dedans ?) à quoi peut être dû la différence de finesse entre la prise de Pierre (sur le même objet) et la mienne ? Je ne crois pas tant en la qualité de la lunette, du capteur ou celle du suivi, mais est-ce le temps de pose, l'ouverture, la taille du capteur, le traitement, les retouches ??

Salut Jean-Marc,

belle image t'as bien raison d'essayer Iris. Tente des poses de 20 voire 30 minutes si ta monture le permet, tu auras moins de bruit (surtout avec un kaf1603me qui est réputé bruité, j'en ai un aussi, je sais de quoi je cause )

Mes suggestions en rouge "scolaire" sur ton texte je me suis permis

jmducretet a écrit:

[*]Faire un flat (valeur de normalisation, c'est quoi ? J'ai mis au pif la valeur médiane donnée dans stats lorsqu'on sélectionne toute l'image du flat, ici 380) : la valeur n'a pas trop d'importance, je garde celle proposée par Iris à savoir 5000.
[*]Prétraitement(1) sans fichier cosmétique Ca peut servir si ton capteur a des photosites aberrants
[*]Registration des images stellaires avec appariement 1 zone et sélection de zone cochée préfére une registration avec appariement global pour compenser la rotation de champ
[*]Addition d'une séquence avec Sigma Clipping (Coef 2, nombre d'itérations 1) nombre d'itérations mini 2 et coef 3, en baissant vers des valeurs de 2.80 on arrive à supprimer des trace d'avions et satellites. Tente un ddp doux pour faire ressortir les nuances sans forcer sur les seuils de visualisation
[*]Et un soupçon de hausse de la luminosité dans Gimp On peut utiliser les courbes pour densifier l'apparence de l'image.

jmducretet a écrit:Walcho aussi, si tu es intéressé pour tes essais Iris

Merci Jean Marc,

intéressé, oui je le suis, mais j'ai encore le CD de M51 que tu m'avais donné, sur lesquels j'ai buté !
Je vais déjà dans un premier temps faire une introspection sur moi-même et ensuite quand j'aurai retrouvé une totale liberté de pensée cosmique vers un nouvel age réminiscent, alors je replongerai lentement, par étape et méthodologie dans Iris ... avec les photos du tutoriel pour mieux comprendre et travailler.

Merci pour les infos sur Iris, ça progresse
Je n'ai pas eu le temps de reprendre la nébuleuse du Croissant, mais j'ai utilisé quelques infos pour la nébuleuse du Pélican. Voir autre post.

Variante avec un zest de DDP sous IRIS

Ok, j'ai trop l'habitude de travailler à f3.3 avec l'Epsilon, le signal arrive bien plus rapidement ...

il faut poser plus et plus longtemps. A combien est le fond du ciel sur tes brutes ? (tape bg et lis la valeur ... ) Les étoiles brillantes sont-elles saturées ?

Oups, je viens de m'apercevoir que j'ai doublé F.Lambert avec mes observations, faut pas m'en vouloir

Pour me faire pardonner , je poste une version du croissant à moi , tout le monde pourra la critiquer ...

Pierre a écrit:A combien est le fond du ciel sur tes brutes ? (tape bg et lis la valeur ... )

216 à 237, il y en a même une à 66
C'est grave docteur ?

Pierre a écrit:Les étoiles brillantes sont-elles saturées ?

C'est-à-dire ?

Frédéric LAMBERT a écrit:Ensuite tu ouvres ton dark maitre, tu fait un rectangle avec ta souris et tu tapes :
find_hot cosme xxx
Tu changes la valeur de xxx jusqu'a avoir environ 300 en valeur.
Ceci te crée le fichier cosme.

Salut Frédéric,
Pourquoi 300 comme valeur lors de la création du fichier cosmétique ?

Frédéric, voici une dernière variante après création d'un fichier cosmétique et en faisant un retrait de gradient (polynôme).
Pour le retrait de gradient, j'ai accepté ce qu'Iris proposait :
- Détection du fond : moyen
- Précision de l'ajustement : moyen
- Pas de masque
- Balance de blanc du fond : cochée

jmducretet a écrit:

Pierre a écrit:A combien est le fond du ciel sur tes brutes ? (tape bg et lis la valeur ... )

216 à 237, il y en a même une à 66
C'est grave docteur ?

Non, c'est pas grave, la valeur est faible, ce qui veut dire que tu peux poser longtemps, très longtemps !!!

Pierre a écrit:Les étoiles brillantes sont-elles saturées ?

C'est-à-dire ?[/quote] Y a-t-il du blooming ? Bon ça se nettoie aussi

De mieux en mieux JM, le retrait de gradient à équilibré ton image, et il me semble que tu as + de détails dans la nébuleuse

Voici pour info l'explication par le maitre C.Buil du choix du flat et du cosme
En fait tu essaie ta normailsation à 2500
puis tu fait un stat
Si ta valeur maxi et < 32767, tu peut augmenterr cette valeur par itération, jusqu'à être le plus proche possible de la dynamique maxi, sans la dépasser.
Concernant le fichier cosmétique, C. Buil préconise un résultat entre 50 et 200.
C'est bon en hivers, mais en été avec la chaleur les pixels chauds montent + vite et avec 300 j'ai toujours de bons résultats.
Vu que ta caméra est régulée, essaye de suivre C.Buil et d'obtenir 50 à 200


Créer l'image maître du flat-field

Supposons que l'on dispose de 15 images RAW d'un champ plat, nommées f-1, f-2, ..., f-15. Lancer la commande Faire un flat-field du menu Photo numérique :

Le facteur de normalisation de 5000 est une valeur typique à prendre lorsqu'on exploite des images RAW issues d'un appareil photo numérique (le bruit numérique demeure négligeable avec une telle constante). Après synthèse du flat-field, vous pourrez noter que son intensité médiane est égale à la valeur de normalisation choisie, par exemple en employant la commande STAT.

Il faut prendre garde lors du choix de la constante qu'aucun pixel ne s'approche de la valeur limite de 32767 dans la carte du gain calculée. La commande STAT est encore utile pour relever cette information. En cas de problème, réduire la valeur du coefficient.

Note: le signal d'offset est bien soustrait de l'image flat-field pour que le zéro réel de l'échelle des intensité soit bien à zéro. On suppose ici que le signal thermique est négligeable dans les images individuelles du flat-field, c'est a dire que le temps de pose utilisé est bref, disons inférieur à la seconde pour fixer les idées. Sauvegarder le résultat, par exemple :

>SAVE FLAT

Créer la liste des mauvais pixels

Faire la liste des 50 à 200 des pixels les plus intenses dans l'image maître du signal thermique. Ce nombre est une valeur approximative, à tester, typique des appareils photos numériques modernes. Ces pixels sont dits "marqués". Ils ne seront pas pris en compte lors de certains traitement, mais remplacée par les intensités des pixels adjacents. Le but est d'éviter d'avoir certains résidu de traitement, comme des piqûres dans l'image finale. Ces pixels, dit "chauds" n'ont pas un comportement linéaire comparativement à leurs voisins, d'où l'apparition de ce type de problèmet. On utilise la commande FIND_HOT pour recenser les points chauds. Par exemple essayer :

>LOAD DARK
>FIND_HOT COSME 200

Le second paramètre de la commande FIND_HOT est un seuil au dessus duquel un pixel est considéré comme "chaud". Essayer plusieurs valeurs :

>FIND_HOT COSME 180
>FIND_HOT COSME 240
>....

Ne pas trop s'inquiété du nombre trouvé. Songer que marquer 500 pixels par exemple ne représente qu'un infime fraction du nombre total de pixels de l'image, qui peut se chiffrer en millions !

A chaque essais, Iris retourne le nombre de pixels trouvé. Les coordonnées des pixels sont inscrites dans un fichier dit "cosmétique". Son nom est le premier paramètre de la commande FIND_HOT. Ici, Iris crée le fichier cosme.lst dans le répertoire de travail (ce fichier est éditable avec un traitement de texte).